La Maxi-Race d’Annecy, retour sur le 83 km

J’avais sélectionné cette course que je pensais plus « facile » que le 80 du Mont-blanc.
Le site est magnifique et se confond entre station Balnéaire et station de trail !

La préparation

6 semaines de préparation juste derrière le Marathon de Paris (2h58); pas simple donc d’être certain d’un résultat optimal !

J’ai fait efficace soit :

  • Musculation des jambes 1 à 2 fois par semaine 30’ (4 exercices spécifiques avec charge de 30kg sur les épaules ; fentes avant, squats, mollets et presse pour les quadriceps)
  • Côtes courtes en forêt d’environ 20 à 30m avec séries de répétitions type 3×10 montées
  • Côtes longues sur tapis (ex : 20’+ 3x3000m à 12% de pente entre 5 et 8 km/h (récup 1km 80% FCM) + 10’ récup globale))
  • Une séance longue alliant marche en côtes, course et marche sur le plat, et course dans les descentes, une fois par semaine avec les bâtons. Augmentation du temps de rando-trail progressive. Cette séance est essentielle pour habituer le corps à la durée de l’effort et aussi pour tester le matériel, l’alimentation et l’hydratation.

J’ai démarré en début de préparation par 3h pour finir trois semaines avant le jour ‘’J’’ à 7h soit la moitié du temps de compétition.

 

La course

Dès l’arrivée sur place, une chaleur de fou !

Je stressais déjà par rapport à la courte préparation, par rapport au fait de pas avoir fait un peu de montagne avant, ce qui est un atout majeur, mais alors là, la totale !

Peu importe, maintenant que je suis sur place il faut gérer !

Pour moi, c’est un parcours équivalent au 80 du Mont-blanc en termes de difficultés. Beaucoup plus technique au niveau des sols, avec des montées très raides et des descentes impressionnantes comme je n’avais jamais vu. Pourtant je connais toute la vallée de Chamonix.

Des montées interminables, avec des cordes et des descentes en pierriers que j’imagine difficilement faire dans le sens inverse tellement elles sont raides.

  • Une température moyenne de 29°…
  • Il y a une grosse montée de 17 km, une de 6km, une de 12 km et une dernière de 10 km environ. Ça fait long, très long…
  • Deux descentes de 6 km environ et deux de 4 et 5 km chacune. Ces 4 principales sont intégrées à un challenge descente. Pour ma part Francilien que je suis, je finis 114 ème sur 745 comptabilisés (907 arrivants sur la course)

Le terrain est très varié et cette course laisse peu de répit. Le fait que les relais soient en même temps que nous, nous donne un faux rythme. Effectivement ils arrivent plus vite derrière nous et indirectement nous poussent à accélérer. D’autant plus qu’ils partent 20 minutes après notre départ.

Les ravitaillements en eau sont réguliers et suffisants contrairement aux ravitaillements solides au nombre de trois. Par contre ils sont bien achalandés.

 

Mon expérience

Du fait de la chaleur étouffante, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir. Seulement sur une des descentes très technique parce-que j’ai doublé pas mal de coureurs et vers la fin où je remontais de plus en plus de personnes. Ceci dit, ce trail est très intéressant techniquement, par le niveau qu’il offre et grâce à son cadre magnifique.

Cyrille Marois Kilomètre Club

Pour pallier la chaleur, la veille de la course, j’ai pris des granules homéopathiques de ‘’Cuprum metallicum’’. J’ai augmenté les 3 jours précédant l’épreuve ma consommation de St Yorre ainsi que de Curcuma. Tout cela permet de limiter les crampes liées soit à la chaleur, soit à l’effort, soit à l’altitude.

De plus, à chaque ravitaillement en eau, je rechargeais 100% de mes réservoirs, je me passais les jambes à l’eau afin de refroidir les muscles. J’étirais les mollets et les quadriceps avant chaque descente.

Au final, j’ai fini 104 ème/ 1500 partants et 907 arrivants soit 39% de non arrivants. 30 ème/325 dans la catégorie V1H.

Très surpris de ce chrono et très content car je pensais finir entre 14h30 et 15h30 de course.

 

C’est une très belle épreuve que je vous recommande, mais par contre il faut vraiment s’y préparer spécifiquement car elle est très exigeante physiquement.

L’organisation est quasi parfaite, avec des départs par SAS en fonction de nos classements ITRA. Les bénévoles sont adorables et nous encouragent tout au long du parcours. Les ‘’locaux’’ le sont tout aussi et n’hésitent pas non plus à nous motiver, voir même à nous donner de l’eau.

Cyrille MAROIS